L’inquiétude grandit quant à l’équité et la transparence de l’élection présidentielle prévue le 1er décembre prochain en Gambie. En effet, selon un site d’information gambien, jollofnews.com, les autorités gambiennes ont refusé l’accréditation aux observateurs de l’Union européenne.
L’UE était prête à déployer une équipe pour fournir une évaluation technique du vote du 1er décembre prochain. Toutefois, «nous avons été informés par le ministère des Affaires étrangères de la Gambie que la mission n’a pas été acceptée», a souligné le porte-parole de l’UE.
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Pourtant, la semaine dernière, le président gambien avait annoncé que tous les observateurs étaient les bienvenus. Toutefois, selon un responsable de la Commission électorale indépendante (CEI) gambienne, seuls les observateurs de l’Union africaine avaient été accrédités pour suivre le déroulement des élections.
En 2011, la CEDEAO avait refusé d’envoyer des observateurs à cause des intimidations à l'égard de certans opposants et électeurs.
A noter que huit partis d’opposition se sont rassemblés derrière un candidat unique, l’homme d’affaires Adama Barrow, avec l’objectif de mettre fin à 22 ans de pouvoir de Jammeh qui brigue un cinquième mandat à la tête de la Gambie.
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A l’approche des élections, des activistes et des diplomates annoncent des violations des droits humains. Plusieurs manifestants ont été arrêtés, dont le chef du principal parti de l’opposition, le Parti démocratique Uni (UDP), Ousainu Darboe, et une vingtaine de hauts responsables de ce parti. Certains responsables de ce parti d’opposition sont morts par le passé en prison.
Quelque 886.578 électeurs gambiens devront se rendre aux urnes pour choisir entre trois candidats : l’actuel président Yahya Jammeh, Adama Barrow, investi par une coalition de partis politiques de l’opposition, et Mammah Kandeh, un dissident du parti au pouvoir.