S’il a échappé, pour le moment, à la justice sud-africaine, le président Jacob Zuma va tout de même devoir répondre de l’impact sur le parti au pouvoir des différents scandales attachés à son exercice politique. La rencontre est prévue le 3 décembre prochain et portera sur la santé et l’état de l’ANC.
Cette réunion est "tout à fait significative", a réagi un analyste politique, Somadoda Fikeni, interrogé par l'AFP. La commission n'a pas de pouvoir de décision mais "peut faire des recommandations" auprès de la direction de l'ANC, a-t-il ajouté.
L'ANC traverse une crise provoquée par le revers historique du parti aux municipales d'août et les multiples affaires de corruption qui entache la réputation de son dirigeant, le chef de l'Etat Jacob Zuma.
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Le président, dont le second mandat expire en 2017, a dû rembourser cette année près de 500.000 euros à l'Etat dans une affaire d'abus de biens sociaux pour la rénovation de sa résidence privée de Nkandla (est).
Il reste également sous la menace de la réouverture de 783 charges de corruption dans une vieille affaire de contrat d'armement.
Enfin, un rapport de la médiatrice de la République, chargée de veiller au bon usage des deniers publics, a récemment mis en lumière son étroite collusion avec une richissime famille d'hommes d'affaires, les Gupta.
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Vendredi, Jacob Zuma, qui avait tenté de bloquer la parution du rapport, a annoncé qu'il allait, après consultation avec des juristes, contester ce rapport devant la justice.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a immédiatement dénoncé la décision du président, destinée selon elle à "gagner du temps pour préparer son prochain coup".