Libye: le maréchal Haftar ne se rend pas en Algérie et opte pour la guerre

Général Khalifa Haftar de la Libye.

Général Khalifa Haftar de la Libye.

Le 03/01/2017 à 18h52, mis à jour le 04/01/2017 à 14h04

Revue de presseLe maréchal Khalifa Haftar ne se rend pas à Alger ni ne rencontrera le Premier ministre Fayez al-Sarraj, comme l’indiquait le gouvernement algérien. L’homme fort de l’est de la Libye souligne que les discussions en cours depuis deux ans et demi n’ont pas abouti. Pour lui, la solution est le combat.

Kiosque le360 Afrique. Réconforté par l’appui russe, après celui de l’Egypte, l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Haftar a souligné, selon maghrebemergent.com, dans un entretien accordé au Corriere della Sera, ce mardi, «que les discussions avec Fayaz al-Sarraj, président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale de Libye, entamées il y a deux ans et demi, n’avaient donné aucun résultat et que, compte tenu de la situation en Libye, l’heure était au combat plutôt qu’à la politique». Plus explicite encore, il annonce qu’«une fois que les extrémistes seront vaincus, nous pourrons revenir aux discussions sur la démocratie et les élections. Mais pas maintenant».

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Pour rappel, avec la rencontre d’Alger, Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj, son rival de l’Ouest du pays soutenu par les Nations unies, devaient discuter de la situation de la Libye et surtout de la possibilité de former un gouvernement d’Union nationale.

Toutefois, dans cet entretien, le maréchal en guerre contre les extrémistes islamistes et d’autres opposants dans l’Est libyen depuis deux ans, prétend contrôler 80% du territoire libyen et assure «le respect du droit» autour des ports pétroliers de Ras Lanouf, Brega et Es Sider.

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De fait, la priorité aujourd’hui est la stabilisation de la situation sécuritaire du pays, selon le maréchal en charge des forces armées de l’est de la Libye.

Haftar contrôle Benghazi, ainsi que le Croissant pétrolier libyen à l’aide de ses propres forces armées. Il est soutenu par l’Egypte et les Emirats arabes unis, et compte de nombreux partisans loyaux dans la Cyrénaïque dont il est originaire.

Tout dernièrement, en visite en Russie, le général aurait sollicité et obtenu l’aide militaire russe pour lutter contre les groupes terroristes.

Par Karim Zeidane
Le 03/01/2017 à 18h52, mis à jour le 04/01/2017 à 14h04