L’audience a été ouverte vers 10 heures (TU et locales) selon la BBC. «Les 9 personnes réunies au siège de la Cour suprême informent le représentant de Jammeh de l’absence du président de la Cour suprême, qui ne sera disponible qu’en mai et lui demandent s’il confirme la plainte du chef de l’Etat sortant à cette date. Ce dernier répond par l’affirmative».
Les raisons du renvoi s'expliquent par le fait qu’aucun des cinq (5) juges désignés pour statuer sur le recours du président de Gambie ne se trouvait à Banjul.
Les 5 juges étrangers sollicités par Yahya Jammeh pour mettre du sable dans le choix souverain du peuple de Gambie sont nigérians (3) et sierra léonais (2).
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Réagissant à l’annonce de cette nouvelle sur les réseaux sociaux, Lô Gourmo, professeur de droit et avocat mauritanien, estime que cette situation devrait «conforter davantage le piège juridique dans lequel se trouve le président sortant de Gambie. Les recours de cette nature n’étant pas suspensifs, c’est donc le président officiellement déclaré élu par la Commission électorale qui prendra fonction à la date prévue…. jusqu’à décision contraire de la Cour suprême en mai, indépendamment des conditions de constitution de cette cour…. Qui par trop joue avec le feu du droit».
La juridiction fantôme de Jammeh est finalement restée fidèle à son caractère fictif.
L’interrogation porte désormais sur l’épilogue des négociations qui se poursuivent par l’intermédiaire de la CEDEAO, pour pousser le dictateur de Banjul à céder pacifiquement le pouvoir à la date du 19 janvier 2017. A défaut, il faudra le déloger par la force.