Lors de sa première conférence de presse depuis son retour jeudi du Sénégal voisin, Barrow a affirmé que la Gambie était un république, mais pas une "république islamique" comme l'avait décrété en 2015 son prédécesseur Yahya Jammeh, ce qui devrait aboutir au rétablissement de la semaine de cinq jours, le vendredi n'étant plus chômé.
Il a indiqué qu'il comptait achever la composition de son gouvernement en début de semaine prochaine. "Mon gouvernement examinera tous les domaines et il y aura une refonte complète du système", a assuré Barrow.
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Concernant l'Agence nationale du renseignement (NIA), considérée comme l'instrument de répression du régime Jammeh, à l'origine de nombreuses arrestations et disparitions, "c'est une institution qui doit continuer mais le nom changera", a indiqué le nouveau chef de l'Etat.
"Je pense qu'ils (les agents de la NIA) recevront davantage de formation pour être plus professionnels", a-t-il ajouté.
Quant aux forces de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) mobilisées pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir, dont le commandement sénégalais a annoncé une "réduction progressive" des effectifs, "aucune date n'a été fixée" pour leur départ, a déclaré Barrow.
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Vainqueur de l'élection du 1er décembre face à Yahya Jammeh, qui avait initialement reconnu sa défaite avant de se raviser le 9 décembre, Barrow a été accueilli le 15 janvier, à la demande de la CEDEAO qui craignait pour sa sécurité en Gambie tant que Jammeh était en place.
Il a prêté serment le 19 janvier à l'ambassade de Gambie à Dakar. Peu après, la CEDEAO lançait une opération pour forcer au départ Jammeh, qui a finalement quitté le pays le soir du 21 janvier pour être accueilli par la Guinée équatoriale.