Entre le parti au pouvoir et l'opposition politique burkinabè, on se regarde en chiens de faïence. Depuis la semaine dernière, c'est l'escalade verbale. D'un côté comme de l'autre, on multiplie les diatribes teintées de graves accusations.
Tout a commencé avec le mémorandum du chef de file de l'opposition, en début de semaine dernière. Ainsi dans ce mémorandum il est indiqué que le «Le Burkina est donc piloté à vue, balloté au gré des évènements et soumis à une gestion qui donne plus la place à la réaction qu’à l’action». «La justice est en panne, la sécurité est hors de contrôle, la diplomatie est inexistante», est-t-il mentionné. A cet effet, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), qui est le parti présidentiel, pense que les critiques virulentes de l’opposition politique burkinabè contre le régime du président Roch Kaboré cachent «un agenda criminel».
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En réaction à ce memo,le parti au pouvoir pense que «les couleurs funestes du paysage national dépeint par le CFOP sont destinées à créer la chienlit pour perpétrer un putsch». Aussi il estime que la profanation du sanctuaire républicain par les fils indignes du Burkina Faso révèle un agenda criminel» dont «l’épilogue ne serait autre que la déliquescence de l’Etat en rendant la patrie ingouvernable et infréquentable pour monter le scénario du putsch».
Selon le MPP, l’opposition dont le CFOP est à la tête est un «club de politiciens revanchards» à la «capacité avérée de nuisances». Le MPP l’accuse aussi d’avoir réussi à infiltrer «des mouvements sociaux pour étouffer l’autorité de l’Etat à force de surenchère devant précipiter le chaos généralisé».