Centrafrique: arrivée à Bangui du chargé des opérations de maintien de la paix de l'ONU

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Le 31/07/2017 à 16h07, mis à jour le 31/07/2017 à 16h10

Le SG-adjoint des Nations-unies (ONU) chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix, est arrivé à Bangui ce dimanche pour une visite de 48 heures, dont le fil rouge est la situation sécuritaire après des attaques contre des casques bleus du contingent marocain.

Le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations-unies (ONU), chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix, est arrivé ce dimanche à Bangui, en République centrafricaine (RCA), pour une visite de 48 heures, annonce la Mission intégrée des Nations-unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

La situation sécuritaire hautement volatile dans ce pays servira de fil rouge à la mission, qui permettra également une évaluation du processus politique, naturellement tributaire de l’évolution de la donne militaire.

Dans une déclaration faite à la presse à son arrivée, le haut responsable onusien a expliqué que l’objectif de sa mission «est de discuter avec les partenaires centrafricains et la MINUSCA, à la fois sur les moyens de consolider notre dispositif de sécurité et faire progresser le processus politique».

Le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU sera reçu en audience lundi par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera.

Il rencontrera également de nombreux autres responsables parmi lesquels le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, les représentants de la société civile, le corps diplomatique,...

La visite du patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU intervient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par des actes assimilables à des crimes de guerre, notamment contre des soldats de la paix issus du contingent marocain stationné dans la ville de Bagassou (700 kilomètres au de Bangui).

Ainsi, 3 casques bleus marocains de la MINUSCA ont été tués les 23 et 25 juillet suite à des attaques perpétrées par des éléments présumés anti–Balakas. Une montée des périls imputable à la haine religieuse et ethnique.

Ce qui explique cette appréciation de Lacroix: «la situation est dangereuse aujourd’hui. Les gains qui ont été obtenus ces dernières années risquent d’être remis en question. Il faut absolument que nous redoublions d’efforts pour faire de sorte que cela ne soit pas le cas et que les Centrafricains retrouvent le chemin de la stabilité et de la prospérité».

Jeudi dernier, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU a fait un briefing sur la situation en République Centrafricaine (RCA), devant le Conseil de Sécurité.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 31/07/2017 à 16h07, mis à jour le 31/07/2017 à 16h10