Le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) s'est à nouveau uni avec son ancien adjoint, Welshman Ncube, et un ancien proche, Tendai Biti, et s'est allié avec quatre partis d'opposition pour faire face à la Zanu-PF, parti de Robert Mugabe, aux élections de 2018.
"Pour que tout devienne possible, nous, partis d'opposition, devons nous unir", a lancé samedi Morgan Tsvangirai à des milliers de partisans lors d'un meeting organisé pour lancer la coalition. "Nous avons parcouru tout ce chemin ensemble, et nous terminerons ce voyage ensemble. Nous allons dépasser cette compétition inutile et malsaine".
Tsvangirai, candidat malheureux à la présidentielle à plusieurs reprises, a exhorté les différents partis à surmonter les querelles qui ont miné l'opposition dans le passé: "La prochaine étape, c'est de mener une vraie campagne contre la Zanu-PF (...) Cette coalition vise à stopper l'éclatement".
Parmi les partis qui ont signé cet accord de coalition figure notamment "Le Peuple du Zimbabwe d'abord", mené par le vétéran de la guerre d'indépendance et ex-diplomate Agrippa Mutambara.
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Tendai Biti, qui avait quitté le MDC pour créer son propre parti, a commenté de son côté: "nous devons nous unir pour donner au peuple du Zimbabwe une autre chance de battre Robert Mugabe".
"Nous sommes ici aujourd'hui pour corriger les erreurs du passé", a déclaré Welshman Ncube.
Les différents partis se sont mis d'accord pour se ranger derrière Tsvangirai comme candidat à la prochaine présidentielle.
Malgré ses 93 ans, Mugabe, plus vieux chef d'Etat en exercice de la planète, a déjà été investi candidat du parti au pouvoir pour le scrutin de 2018. Il dirige d'une main de fer le Zimbabwe depuis l'indépendance du pays de la Grande-Bretagne en 1980. Sous son régime autoritaire, le Zimbabwe s'est considérablement appauvri et traverse aujourd'hui une grave crise économique.
En mai, Tsvangirai et une ex-proche de Robert Mugabe en rupture de ban, Joice Mujuru, avaient annoncé être en discussions pour contracter un improbable mariage politique avec l'ambition de faire tomber Mugabe. Mais ces pourparlers ont échoué, notamment sur la question de la désignation du candidat à la présidentielle et la répartition des sièges parlementaires.