Cameroun. Crise anglophone: armes de pointe et explosifs découverts chez un commando

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Le 12/08/2017 à 13h43, mis à jour le 12/08/2017 à 13h51

Une importante cache d'armes a été découverte dans la localité de Mbengwi, au nord-ouest du Cameroun. Un commando se proclamant de l'Ambazonie (nom de l'Etat autoproclamé dans la région anglophone), qui comptait passer à l'action, a aussi été mis hors d'état de nuire.

Armes de feu semi-automatiques, appareils de vision nocturne avec télémètre laser, lunettes de tir, épiscope de tir avec blindage, bipieds et trépieds pour armes de précision, chargeurs pour fusils de tireurs d’élite, etc.

Voilà entre autres, l’arsenal découvert il y a quelques jours dans une cache d’armes dans la localité de Mbengwi, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

L’annonce de la découverte a été faite ce 9 aout 2017 au cours d’un point de presse, par le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

En plus de ces armes, cinq individus ont été interpellés. Ils avaient en leur possession un ensemble de produits pour fabriquer des explosifs. Notamment, des tubes containeurs à charge explosive, des cordons détonateurs, des interrupteurs d’engins explosifs, des minuteurs et autres armes destinées à la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI).

«L’exploitation d’un ordinateur portable saisi sur les lieux a révélé la présence de fichiers informatiques contenant des enseignements sur la fabrication d’engins explosifs improvisés ainsi qu’une cartographie de cellules dormantes du Mouvement de libération du Southern Cameroon», déclare le ministre.

Selon les autorités camerounaises, le principal suspect, le nommé Dasi Alfred Bgyah, a reconnu être un membre de l’Ambazonie (du nom de l’Etat autoproclamé dans la région anglophone du pays, ndlr). Il a aussi avoué être le principal responsable de son bras armé dénommé «Liberation Movement of Southern Cameroon».

Les armes, selon lui, auraient été achetées à l’étranger puis transférées au Cameroun via des pays voisins. Dasi Alfred Bgyah était aussi le cerveau de l’attentat déjoué en prélude à la célébration de la fête nationale le 20 mai 2015 à Bamenda, la capitale régionale du nord-ouest.

Au moment de leur interpellation, ses complices et lui s’apprêtaient à prendre d’assaut un barrage de police. De même, le commando projetait de perpétrer des attaques contre les forces camerounaises de défense et de sécurité, des responsables militaires et des autorités administratives locales.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 12/08/2017 à 13h43, mis à jour le 12/08/2017 à 13h51