Donald Trump avait clairement fait comprendre que l'Afrique ne faisait pas partie de ses priorités. Toutefois, les choses commencent à changer. Outre la nomination de son ”Monsieur Afrique” en la personne de Donald Yamamoto, le 5 septembre dernier, en tant que chef par intérim du bureau des affaires africaines du Département d’Etat, les Etats-Unis marquent de plus en plus leur présence au niveau militaire, aussi bien au niveau de la Corne de l’Afrique qu’au Sahel, dans le cadre de la lutte contre les nébuleuses que sont Boko Haram, les Shebab et les groupes terroristes du Sahel.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le voyage de Nikki Haley, Ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU (Organisation des Nations-Unies), en Afrique. Il s’agit de la première mission du diplomate américain en Afrique pour le compte du président Trump.
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Il s’agit d’un périple qui mènera la diplomate en Ethiopie, siège de l’Union africaine, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo (RDC). A travers le déplacement, elle souhaite s’enquérir des situations politiques et humanitaires dans ces trois pays. Elle se rend en Afrique pour, dit-elle, voir «de ses propres yeux ce qui pourrait être fait pour résoudre les problèmes de violences, la crise des réfugiés et mettre un terme aux famines qui sévissent sur le continent».
Au-delà de ces préoccupations, à travers ce déplacement, les Etats-Unis entendent montrer qu’elles comptent sauvegarder leurs intérêts stratégiques au niveau du continent.
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Elle a clairement souligné que les Etats-Unis comptent soutenir l’Union africaine dans sa lutte contre le terrorisme et ne souhaitent pas que le terrorisme s’installe dans d’autres lieux au niveau du continent. Ce qui justifie certainement l’engagement plus soutenu des Etats-Unis, militairement, au niveau du continent.