Cameroun: Deux gendarmes tués par des "sécessionnistes" en zone anglophone

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Le 08/11/2017 à 14h15, mis à jour le 08/11/2017 à 17h58

Deux gendarmes camerounais ont été tués mardi soir par "des terroristes sécessionnistes" à Bamenda, a appris l'AFP mercredi auprès du porte-parole du gouvernement.

"Les terroristes sécessionnistes ont tué deux gendarmes cette nuit à Bamenda", a affirmé mercredi à l'AFP le porte-parole, Issa Tchiroma Bakary, également ministre de la Communication, soulignant que les assaillants ont abattu les gendarmes "avec des armes de guerre" et se sont enfuis en emportant les armes des victimes.

"Le premier gendarme tué était en faction alors que le second assurait la garde d'un établissement de microfinance", a expliqué M. Tchiroma, joint par téléphone depuis Yaoundé.

Selon le porte-parole, les activités se déroulaient normalement mercredi à Bamenda.

Un habitant de la ville, joint par téléphone depuis Yaoundé, a rapporté à l'AFP que des contrôles étaient menés mercredi matin par la police sur certains axes routiers de Bamenda.

En deux jours, trois gendarmes ont été tués dans cette région. Lundi, un gendarme avait été abattu lors d'une traque de séparatistes présumés à Jakiri (nord-ouest).

Tchiroma a attribué cette attaque aux sécessionnistes qui revendiquent la partition du Cameroun.

Il s'agit des premières victimes dans les rangs des forces de sécurité depuis le début de la crise anglophone.

Le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, deux régions anglophones sur les dix régions que compte le pays, sont en proie à une grave crise socio-politique depuis novembre 2016.

S'estimant marginalisés par le pouvoir, des indépendantistes anglophones du Cameroun ont tenté le 1er octobre de manifester pour proclamer symboliquement l'"indépendance" de ces deux régions.

Au moins quatorze personnes ont été tuées dans les violences en marge de cette proclamation symbolique, selon un bilan établi par l'AFP, ainsi que cinq prisonniers qui tentaient de s'évader. Des ONG locales évoquent des bilans bien plus lourds.

Depuis l'étranger, les leaders sécessionnistes ont appelé les populations de ces régions à former des groupes d'autodéfense pour combattre ce qu'ils qualifient de "force d'occupation", en référence aux milliers d'hommes déployés par les autorités.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 08/11/2017 à 14h15, mis à jour le 08/11/2017 à 17h58