Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a condamné des pratiques qu'il a qualifiées de "violations graves et scandaleuses des droits humains", dans un post sur son compte Twitter mardi soir.
Les images furtives d'une vente aux enchères nocturne de jeunes Africains dans la région de Tripoli en Libye, filmée en caméra cachée et diffusée le 14 novembre sur la chaîne américaine CNN, ont suscité une onde de choc dans le monde, se propageant comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.
Selon le chef de l'Etat ghanéen, ces ventes tournent "en ridicule la prétendue solidarité des nations africaines regroupées au sein de l'Union africaine, dont la Libye est membre".
L'UA a appelé à des "mesures urgentes" pour mettre fin aux abus contre les migrants subsahariens en Libye.
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L'UE a pour sa part déclaré qu'elle ferait pression sur le gouvernement soutenu par l'ONU en Libye pour poursuivre les marchands d'esclaves et améliorer les conditions d'accueil dans les centres de détention pour migrants.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est quant à lui déclaré consterné par ces ventes au cours desquelles ses compatriotes sont vendus "comme des chèvres", dans un communiqué publié mercredi.
Il a promis de rapatrier tous les Nigérians bloqués en Libye et de prendre des mesures fortes dans des domaines comme l'éducation et la santé pour dissuader les migrants clandestins de se rendre en Europe via l'Afrique du Nord.
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Le Nigeria est l'un des pays comptant le plus grand nombre de ressortissants sans papiers qui tentent de traverser la Méditerranée vers l'Europe via la Libye.
Plus de 80 chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent mercredi et jeudi dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, pour le cinquième sommet Union européenne-Union africaine, qui se penchera principalement sur les questions d'immigration et de sécurité.