A l'issue d'une rencontre surprise dans les bureaux du président, dans le centre de Nairobi, les deux hommes ont symboliquement lu un communiqué commun, côte-à-côte.
S'appelant l'un et l'autre "mon frère", ils ont annoncé lancer "un programme" destiné à combler les fractures ethniques et politiques qui parcourent depuis longtemps le Kenya. Ils n'ont cependant fourni aucun détail sur ce que ce plan pourrait impliquer exactement.
"Nous en sommes arrivés à un accord commun, un accord selon lequel ce pays est plus grand que n'importe quel individu et pour que ce pays se rassemble, ses dirigeants doivent se rassembler", a déclaré Kenyatta.
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Odinga a fait écho à ces propos. "Tout au long de notre histoire depuis l'indépendance, nous avons eu des doutes sur la manière dont nous menons nos affaires au regard des divisions croissantes sur des lignes ethniques, religieuses et politiques", a-t-il expliqué.
"Malheureusement, nous avons répondu à nos défis essentiellement en les fuyant (...) Le temps est venu de nous confronter à ces divergences et de les résoudre", a ajouté l'ex-Premier ministre.
La dernière élection présidentielle en 2017 a été marquée par l'annulation d'un premier scrutin, entaché d'irrégularités, puis par un deuxième exercice boycotté par l'opposition.
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Le président sortant Kenyatta a été en conséquence réélu avec 98% au terme de cette présidentielle en deux temps marquée par des violences politiques qui ont fait au moins 100 victimes, la plupart tuées par la police.
La rencontre surprise de Kenyatta et Odinga s'est déroulée quelques heures avant la visite officielle à Nairobi du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson. L'administration américaine, entre autres, a appelé ces derniers mois les deux protagonistes à se rencontrer pour sortir de la crise politique.