Le mois dernier, le président Filipe Nyusi avait annoncé son intention de réformer la loi fondamentale pour y introduire des mesures de décentralisation du pouvoir.
Son projet prévoit notamment que les gouverneurs des dix provinces mozambicaines, jusque-là nommés par le seul gouvernement de Maputo, le soient désormais sur proposition du parti politique qui a remporté les élections locales.
Cette mesure de décentralisation constituait l'une des principales revendications de la Renamo.
L'ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), a repris les armes dans le centre du pays en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, le parti qui tient les rênes du pouvoir depuis l'indépendance de 1975.
Fin 2016, le chef de la Renamo, Afonso Dhlakama, a proclamé un cessez-le-feu pour faire avancer des négociations avec le pouvoir.
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Cette trêve est depuis largement respectée mais aucun accord formel n'a encore été signé entre les deux parties. La Renamo réclame en outre l'intégration de ses militants armés dans les forces armées et la police, un point qui fait toujours l'objet de discussions entre les deux parties.
L'accord signé mardi entre le Frelimo au pouvoir, la Renamo et un autre parti d'opposition, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), constitue une première avancée.
"Nous avons conclu un processus inclusif et transparent", s'est réjoui le chef des députés du MDM, Lutero Simango.
"Nous avons un consensus de principe entre les trois groupes parlementaires mais il y a encore des problèmes en suspens", a toutefois noté son collègue de la Renamo, Ivone Soares.
"Nous avons fait des avancées significatives mais nous aurions pu faire mieux", a noté une élue du Frelimo, Margarida Talapa.
Le processus de révision constitutionnelle doit commencer en avril.
Des élections locales sont prévues en octobre prochain, les élections générales un an plus tard.