"Fabre a déjà parcouru plusieurs villes du nord où il a rencontré les militants à la base de notre parti politique, afin d'échanger avec eux et les informer des derniers développements de la situation politique dans le pays", a déclaré à l'AFP Eric Dupuy, porte-parole de l'ANC.
"Il a été accueilli jeudi à Sokodé par une foule en liesse, malgré les menaces et intimidations des forces de l'ordre et d'un préfet de la localité", a ajouté Dupuy.
Les manifestations sont interdites à Sokodé (et deux autres villes du nord), depuis le 16 octobre, après des violents heurts entre la population et les forces de l'ordre, ayant fait quatre morts, deux adolescents et deux soldats lynchés par la foule.
"Fabre en a également profité pour rendre visite à la famille d'un responsable de notre parti à Sokodé, décédé (en avril) suite à la répression des manifestations de la coalition de l'opposition", a-t-il souligné.
Lire aussi : Togo: que devra faire Faure Gnassingbé pour sortir de la crise?
Le chef de file de l'opposition fera encore le tour des structures locales de l'ANC dans cette ville ce vendredi, avant de regagner Lomé, a ajouté Dupuy.
Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, ont montré le chef de l'opposition accueilli jeudi par une foule impressionnante à l'entrée de Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé), deuxième ville du Togo et qui est pourtant le fief d'un autre parti de l'opposition, le Parti National Panafricain (PNP).
Le leader du PNP, Tikpi Atchadam, nouvelle figure de proue de l'opposition qui a déclenché les manifestations dès août 2017, a fait alliance avec l'ANC et douze autres partis d'opposition pour organiser de vives manifestations et demander la démission du président Faure Gnassingbé.
Lire aussi : Togo: après les menaces du grand-frère nigérian, les négociations de la dernière chance
Le président Faure Gnassingbéen en est aujourd'hui à son troisième mandat, ayant été réélu aux scrutins contestés par l'opposition, en 2010 et en 2015. Il avait succédé à son père, qui a gouverné le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.
Le dialogue entre l'opposition et le pouvoir sous l'égide du président ghanéen et entamé depuis le 19 février est aujourd'hui au point mort, après seulement trois séances de discussion (19 février, 23 février et 23 mars).