"Paris ne décolère pas", révèle la feuille d’information Maghreb Confidentiel dans son numéro du jeudi 5 juillet courant. Selon le journal, Paris estime que la décision de Khalifa Haftar de reprendre le "croissant pétrolier" remet en cause "le plan de paix échafaudé par Emmanuel Macron pour la tenue d’élections avant la fin de l’année". Pourtant, ce plan avait bel et bien été approuvé le 29 mai dernier par Haftar lui-même et Fayez Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et la communauté internationale.
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Le fait est que si la National Oil Corporation (NOC), la compagnie pétrolière nationale de la Libye, est privée du pétrole, non seulement le GNA sera asphyxié financièrement, mais aussi et surtout cela compromet les plans de ses alliés, en tête desquels figurent Français, Italiens et Américains.
Pourtant, toujours selon Maghreb Confidentiel, "Paris avait pourtant appuyé l'opération de reprise du croissant pétrolier à Ibrahim al-Jadhran, en détachant un avion de renseignement opéré par CAE Aviation pour la DGSE". Cela pose donc une question de taille: à quel jeu jouent réellement Emmanuel Macron et son gouvernement dans ce problème libyen? Ce qui est clair, c’est que la visite de Jean-Yves Le Drian la semaine dernière chez Abdelfattah al-Sissi, le président égyptien et soutien inconditionnel de Haftar, n’est pas fortuite.