Le week-end dernier, 20 partis politiques de l’opposition ont, dans une déclaration commune, affirmé leur soutien au chef de l’Etat, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de cette année.
Le ralliement de ce «Collectif de 20 partis politiques de l’opposition pour le soutien à la candidature du président Paul Biya» s’inscrit dans un contexte de pré-campagne électorale, dans le cadre du scrutin présidentiel du 7 octobre prochain. Le soutien «sans condition» affiché par ces formations politiques au président de la République illustre, à souhait, les difficultés de l’opposition camerounaise à faire front commun lors des consultations électorales.
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Dans ce cas précis, l’opposition semble même se fissurer, tout comme certaines formations politiques en interne. Parmi les nouveaux soutiens du président Paul Biya, figure notamment Isaac Feuzeu, le président du Mouvement pour l’émergence et le réveil du citoyen (MERCI), pourtant candidat déclaré au scrutin.
Il a annoncé son retrait de la course à la présidence à l’issue de la conférence de presse du collectif de l’opposition. «Nous voulions une candidature unique de l’opposition, ce qui n’est pas possible. Nous nous tournons vers le président Paul Biya parce qu’en ce moment, nous faisons face à des difficultés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est celui qui a une expérience certaine et il est de bon ton que nous l’accompagnions», explique Isaac Feuzeu.
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Autres ralliements qui divisent, ceux de l’Union des populations du Cameroun (UPC) et du Cameroon People’s Party (CPP) notamment. Dans le cas de l’UPC, le secrétaire général de la formation et signataire pour le parti, Robert Bapooh Lipot, marque son antagonisme avec la présidente, Habiba Issa, pourtant investie candidate à la présidentielle par la formation politique.
Du côté du CPP, Tita Samuel, le représentant du parti dans le conglomérat, est engagé dans une guerre intestine avec Edith Kah Walla, la présidente, connue pour ses positions plus radicales contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Du côté des autres candidats à la présidentielle, rien n’indique, pour le moment, le désir de former une coalition pour tenter de battre le candidat du parti au pouvoir.