CEDEAO-CEMAC: un sommet conjoint pour la sécurité et la paix

Muhammadu Buhari du Nigeria et Idriss Déby Itno du Tchad.

Muhammadu Buhari du Nigeria et Idriss Déby Itno du Tchad. . DR

Le 29/07/2018 à 15h00

Un sommet conjoint CEDEAO-CEMAC tiendra ses assises lundi 30 juillet à Lomé au Togo. Au programme: la paix, la sécurité et la stabilité dans l'espace des deux communautés régionales, avec pour objectif l'actualisation des logiciels de lutte contre le terrorisme.

Un sommet conjoint des chefs d’états et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se tiendra lundi 30 juillet à Lomé (Togo). Cette rencontre sera axée sur «la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme» dans les deux espaces régionaux.

Le sommet de la capitale togolaise a été précédé par une réunion des ministres des Affaires étrangères et des ministres chargés de la Défense et de la sécurité dans les deux espaces communautaires. Celle-ci a été consacrée à l’examen d’un projet de déclaration des états membres de la CEDEAO et de la CEMAC sur « la paix, la sécurité, la stabilité, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».

Ces efforts entre les deux communautés régionales visent «à définir et mettre en œuvre une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale».

Le caractère incontournable de ce débat sécuritaire est imposé par la situation au Mali, pays confronté à des attaques terroristes quotidiennes, qui vont au-delà des frontières, touchant régulièrement le Burkina Faso et le Niger. Un constat à l’origine de la création du G5 Sahel, sous l’impulsion de la France. Cette organisation regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont membres de la CEDEAO, alors que le Tchad est un pays de la CEMAC.

Situation aussi grave à l’Est, où le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad subissent régulièrement les attentats de la nébuleuse terroriste «Boko Haram». Le Nigeria est membre de la CEDEAO, et le Cameroun un pays de la CEMAC.

Conformément aux orientations du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS/UA), les états de ces deux communautés économiques régionales tentent de s’organiser individuellement et collectivement pour faire échec à la violence des groupuscules jihadistes dans le Sahel et de Boko Haram autour du lac Tchad.

Les pays de la CEDEAO et de la CEMAC vont faire le bilan du partenariat dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, définir de nouveaux axes de collaboration et actualiser leur logiciel destiné à traquer les groupes affiliés à toutes les nébuleuses violentes.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 29/07/2018 à 15h00