Le président camerounais, Paul Biya, prendra part au Sommet sur la paix prévu du 12 au 14 novembre prochain à Paris, à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de France au Cameroun au sortir d’une audience avec le chef de l’Etat, jeudi 2 août, au palais présidentiel à Yaoundé, la capitale. «Le Cameroun est attendu» à ce sommet qui se tiendra au lendemain de la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, a annoncé Gilles Thibault. Cette rencontre donnera l’occasion aux dirigeants du monde de réfléchir sur les conditions d’une paix durable, apprend-on.
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Ces assises interviennent dans un contexte où le Cameroun est secoué notamment par la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016. Crise qui s’est muée fin 2017 en conflit armé entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et les séparatistes anglophones, dont les affrontements sont devenus quasi quotidiens sur le terrain.
La situation sociopolitique et sécuritaire dans cette partie du pays a d’ailleurs été au cœur des échanges entre le chef de l’Etat et l’ambassadeur français. A ce sujet, Gilles Thibault a plaidé pour la préservation de la paix et l’unité du Cameroun dans sa diversité. «Ce qui fait la force et la qualité du Cameroun, c’est sa diversité acquise de longue date et la capacité de tous les Camerounais à vivre ensemble (…) Ces valeurs ne doivent pas être perdues de vue», a-t-il déclaré face à la presse, réitérant ainsi par-là, la position de son pays sur ce sujet.
Il a également appelé les autorités publiques à «assurer des conditions de vie décentes pour les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mener un travail de fond et une profonde réflexion». Au menu également de l’entrevue avec le président, la lutte contre la secte terroriste Boko Haram qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord du pays. L’officiel français a à nouveau salué le rôle que joue le pays dans «l’éradication de cette secte islamiste». En rappel, c’est depuis Paris que Paul Biya avait déclaré la guerre à Boko Haram, lors de la conférence de presse conjointe des chefs d’Etat à l’issue du Sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria le 17 mai 2014.