Malgré le contexte sécuritaire qui prévaut actuellement dans les régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest), le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 aura lieu sur toute l’étendue du territoire. Telle est la volonté des autorités camerounaises qui prennent les mesures nécessaires pour que les citoyens issus de ces parties du pays puissent exercer leur droit de vote le moment venu.
«S’agissant de la situation spécifique de ces deux régions, certaines populations se sont déplacées pour se mettre à l’abri des exactions qui étaient perpétrées contre-elle. La délocalisation implique donc que ces populations qui ne sont plus à leur lieu de résidence d’origine puissent voter, à condition qu’elles soient inscrites sur les listes électorales», déclare le directeur général des élections, Erik Essoussè, dans un entretien au quotidien national.
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«Cela n’induit ni l’augmentation, ni la diminution du nombre de bureaux de vote. Les populations qui se sont déplacées vont voter là où elles se retrouvent. Il y aura simplement un glissement de bureaux de vote. L’on veille simplement à ce que ces citoyens votent en sécurité là où ils se trouvent, sans que cela ne change ostensiblement le nombre de bureaux de vote», ajoute-t-il. Des aménagements qui seront opérés en suivant l’organisation sécuritaire faite par le gouvernement.
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Lors d’une récente réunion de sécurité, le ministre en charge de la Défense avait engagé l’armée et les autres forces de sécurité à prendre les mesures nécessaire afin que le processus électoral ne soit pas perturbé. Et ce, dans un contexte marqué par des attaques de convois d’autorités administratives, des kidnappings, etc. Ce qui constitue pour les responsables chargés de l’organisation du scrutin présidentiel et un véritable défi pour le gouvernement et pour Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de l’organisation des élections.
Au total, neuf candidats, dont l’actuel président, Paul Biya, sont en lice pour briguer l’élection à la magistrature suprême dans le pays le 7 octobre prochain.