Les élèves enlevés le 5 novembre 2018 à Bamenda ont été libérés, a annoncé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, dans la matinée de ce mercredi 7 novembre 2018. Aucune précision n'a été donnée, cependant, sur les conditions de cette libération.
Lundi dernier, le porte-parole de l’armée camerounaise a déclaré que «des ravisseurs et probablement des terroristes sécessionnistes ont kidnappé des enfants très tôt ce matin à la Presbyterian Secondary School de Nkwen» à Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest et bastion de la contestation anglophone. Il n'a pas livré le nombre exact d’élèves enlevés, alors que diverses sources concordantes avancent le nombre de 79.
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«Les forces de défense et de sécurité ont reçu instruction de mettre tous les moyens disponibles à contribution pour un dénouement heureux de cette situation», a ajouté, ce jour-là, le porte-parole de l’armée, soulignant que des opérations sont en cours pour libérer les otages.
Outre les élèves, le principal de cet établissement scolaire, un enseignant et un chauffeur ont également été enlevés par des individus armés non identifiés. L’on ignore pour le moment s’ils ont, eux aussi, été libérés. Le rapt de ces 79 élèves est le plus important kidnapping mené par les séparatistes depuis le déclenchement de la crise anglophone en octobre 2016. L’Union européenne, les Etats-Unis et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont notamment appelé à la «libération immédiate» des élèves enlevés.
L’Unicef se dit «profondément préoccupé» par les actes de violence signalés dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment les attaques contre les écoles qui constituent une violation des droits des enfants.
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«Les écoles doivent constituer des espaces sûrs et protégés à tout moment», a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique occidentale et centrale, dans un communiqué publié lundi dernier à Dakar, la capitale sénégalaise. De sources officielles, plus de 120 écoles ont été incendiées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, théâtre d'affrontements quotidiens entre les forces de l’ordre et les séparatistes anglophones depuis fin 2017.
Régulièrement pris pour cibles par les séparatistes, des élèves et des enseignants ont été menacés, brutalisés, mutilés, tués jusque dans les salles de classes et les dortoirs dans cette partie du pays. Lors de sa prestation de serment devant l’Assemblée nationale ce mardi 6 novembre 2018, le président Paul Biya, réélu pour un septième mandat à la tête du pays à l’issue du scrutin présidentiel du 7 octobre dernier, a demandé aux séparatistes de déposer les armes.