La Tunisie a t-elle bénéficie d’un dépôt saoudien de 2 milliards de dollars auprès de sa banque centrale? La question fait polémique et alimentent actuellement un véritable tollé sur les réseaux sociaux. Pour nombre de Tunisiens et pour les médias du pays, le gouvernement a bénéficié, suite à la visite de Mohamed ben Salman de retombées non négligeables aussi bien sur le plan économique que sécuritaire.
Ainsi, selon diverses sources, l’Arabie Saoudite a accordé à la Banque centrale de la Tunisie (BCT) un dépôt de 2 milliards de dollars, soit environs 5,8 milliards de dinars tunisiens.
En outre, les médias tunisiens ont annoncé que Riyad compte aussi fournir du pétrole à la Tunisie à des cours préférentiels de 400 millions de dollars par an. Enfin, les Saoudiens promettent une assistance à l’armée tunisienne sous la forme d’un don d’avions de guerre et d’hélicoptères.
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Une chose reste cependant sûre, si le prince héritier saoudien s’est empressé d'entreprendre une tournée dans le monde arabe, dans le contexte actuel celui de l'affaire Khashoggi, c’est pour tenter de redorer un blason terni par cet assassinat au retentissement mondial, par les services saoudiens à Istanbul.
MBS tente aussi de contrecarrer l’offensive turco-qatarie dans le continent africain et particulièrement au sein de la zone du Maghreb.
Toutefois, en ce qui concerne ce dépôt de 2 milliards de dollars, la présidence tunisienne a fini par apporter un démenti catégorique via l’agence d’information TAP.
«Cette information est fausse», a ainsi indiqué un responsable de la présidence tunisienne, soulignant tout simplement que cette visite de Mohamed Ben Salman a été une occasion d’aborder les moyens de renforcer la coopération dans les domaines économiques et «militaires, dans le but de contrer l’extrémisme et le terrorisme».
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Plus globalement, rien n’a filtré sur cette visite qui n’a fnalement duré que quelques heures.
Il faut dire que la présence de MBS sur le sol tunisien a déclenché une grande polémique. En effet, plusieurs partis politiques et la société civile ont exprimé leur opposition à cette visite, et ont dénoncé avec virulence «les crimes du régime saoudien» au Yémen, en Syrie ainsi que l’assassinat sauvage du journaliste Jamal Khashoggi.
