Burkina Faso. Levée du secret-défense par la France: Bientôt la vérité sur l'assassinat de Sankara?

Thomas Sanakara, ex-président du Burkina Faso.

Thomas Sanakara, ex-président du Burkina Faso. . DR

Le 12/12/2018 à 15h09, mis à jour le 12/12/2018 à 15h11

La France a transmis aux autorités burkinabè un premier lot de documents déclassifiés concernant l’ancien président du Burkina Faso, assassiné en 1987. Ceux-ci pourront, peut-être, contribuer à connaître la vérité sur l’assassinat de Thomas Sankara.

La vérité sera-t-elle enfin connue en ce qui concerne l’assassinat de l’icône africaine Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso, assassiné en 1987?

L’espoir d’un tel scénario renait après que des documents déclassifiés aient été transmis, le 9 novembre dernier, au Burkina Faso par les autorités françaises.

Il s’agit de documents d’archives demandés par la justice burkinabè.

Ils comprennent des pièces et les compte-rendus d'auditions de personnes dans le cadre d'une commission rogatoire internationale. Il s’agit des documents des ministres français concernés par cette affaire, notamment de l’Europe et des Affaires étrangères.

Et ce n'est pas tout: un second lot de documents déclassifiés par le ministère français de la Défense doit suivre dans les semaines à venir.

Cette déclassification est une promesse du président français Emmanuel Macron. En novembre 2017, il avait promis de déclassifier tous les documents relatifs à l’assassinat de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara.

Le président français avait ainsi accédé à une vieille demande des avocats de la veuve de Thomas Sankara, en annonçant que «ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l’affaires Sankara».

Selon l’un des avocats de la famille, il s’agit d’une «avancée significative dans la quête de la vérité» sur l’assassinat du président Sankara.

Mais ces documents permettront-ils de connaitre toute la vérité sur cet assassinat?

Selon certains, le leader burkinabè aurait dû sa brutale disparition à son ami et successeur à la tête de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré.

«Il y a des choses intéressantes qui vont sûrement conduire vers des pistes», a souligné une source judiciaire à RFI. 

Par Kofi Gabriel
Le 12/12/2018 à 15h09, mis à jour le 12/12/2018 à 15h11