Dans une lettre adressée à Ramaphosa, Khulumani Support Group a appelé le chef d’Etat à convoquer une réunion pour examiner la question de ces victimes exclues des indemnisations versées aux personnes ayant subi les exactions de l’ancien régime de la ségrégation raciale, démantelé en 1994.
«Nous demandons votre intervention dans le processus bloqué de mise en œuvre d’une politique de réparation inclusive», a dit l’ONG.
La Commission de vérité et de réconciliation, créée en Afrique du Sud en 1995 sous la présidence l’ancien président de Nelson Mandela, avait recensé 17.408 bénéficiaires, qui ont été indemnisés. Cependant, le groupe Khulumani affirme que 80.000 victimes qui n’ont pas bénéficié de la mesure.
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La Commission, qui fut, à sa création, présidée par Mgr Desmond Tutu, avait pour mission principale de recenser toutes les violations des droits de l’homme commises depuis le massacre de Sharpeville en 1960, en plein apogée de la politique d’apartheid initiée en 1948 par le gouvernement de Pretoria, afin de permettre une réconciliation nationale entre les victimes et les auteurs d’exactions.
Le groupe Khulumani a appelé le président sud-africain à intervenir pour mettre en place une politique cohérente et inclusive en matière d’indemnisation «pour restaurer la dignité des milliers de militants de la lutte contre l’apartheid»