Hier, lundi 21 janvier, l'ambassadeur d'Italie à Paris a été convoqué au Quai d'Orsay, le siège du ministère français des Affaires étrangères, du fait de propos tenus par le numéro deux du gouvernement italien, qui semblent avoir déclenché la colère des plus hautes autorités françaises.
Paris juge e effet "inacceptable" une déclaration faite au sujet de l'immigration et de l'apprauvissement de l'Afrique du fait de la France.
"Si l'Europe faisait preuve d'un peu de courage, elle devrait avoir la force de faire face au sujet de la décolonisation de l'Afrique", a déclaré Luigi Di Maio, le vice-président du Conseil italien.
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"La France est l'un des pays qui frappe monnaie pour un groupe de 14 pays africains. Elle empêche leur développement économique et contribue au départ de réfugiés qui meurent ensuite en mer ou arrivent sur nos côtes", a-t-il ajouté.
Selon, la France est l'un des principaux responsables de l'appauvrissement de l'Afrique, et Luigi Di Maioi appelle en conséquence l'Union européenne à prendre des sanctions contre ce qu'il jjuge être un système de néocolonisation mis en place par l'ancienne puissance coloniale.
"Jusqu'à ce que ce problème soit résolu, nous demandons à l'Europe de faire face au sujet de la décolonisation de l'Afrique qui n'est pas terminée. Et même si la France fait partie de l'Union européenne, nous ne pouvons pas prétendre que ces dynamiques n'existent pas".
Signalons que Paris et Rome sont à couteaux tirés, depuis plusieurs mois, sur l'épineux sujet de l'immigration, qui s'est intensifiée depuis le déclenchement de la crise Libyenne.
Si l'Italie avait certes fait partie de la coalition qui avait bombardé la Libye pour mettre à bas le régime du colonel Kadhafi, ce fut surtout la France qui avait dirigé les opérations et en avait été la principale initiatrice, en 2011, sous le mandat de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Or, l'Italie est entre-temps devenue l'unique destinatrice de la vague d'immigration qui s'en est suivie.
Voilà, sans doute, ce qui est à l'origine de la tension diplomatique actuelle entre les deux pays, d'autant que Paris prend des initiatives unilatérales pour la résolution de la crise libyenne, sans s'en référer à son voisin d'outre-Alpes, ce qui n'est vraisemblablement pas du goût de l'Italie.