Tchad: un grand meeting de soutien à Déby et la France à N'Djamena

Idriss Deby Itno, président du Tchad.

Idriss Deby Itno, président du Tchad.. DR

Le 16/02/2019 à 11h02, mis à jour le 16/02/2019 à 11h04

Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi au stade Idriss Mahamat-Ouya de N'Djamena en soutien au président Idriss Déby Itno et à la France, après l'incursion début février d'une rébellion dans le nord-est du Tchad repoussée par l'aviation française.

"Non à la déstabilisation, non à la prise du pouvoir par les armes, oui à la paix", pouvait-on lire sur des banderoles dans le stade, plein à craquer, d'une capacité officielle de 20.000 places.

Le rassemblement a été organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti fondé par le président Déby en 1990, à son arrivée au pouvoir avec l'aide de la France.

Déby, son gouvernement, les députés du MPS, et les représentants des partis de la majorité présidentielle étaient présents.

"Félicitons, encourageons et remercions le président Macron (...) pour avoir écrit une nouvelle page de notre histoire", a déclaré à la tribune Abdramane Djasnabaille, chef d'un parti de la majorité, l'Alliance tchadienne pour la démocratie et le développement (ATDD).

Des milliers de jeunes étaient présents. Mercredi, le ministère de l'Education, dans un communiqué, avait indiqué que "la présence de tous les élèves des lycées et collèges" du 3e arrondissement de N'Djamena était "obligatoire".

"Chaque établissement est tenu de manifester sa présence au moyen d'une pancarte (...) portant des motions de soutien", disait le texte.

"Les jeunes adressent leur remerciement à l'état-major général des armées françaises en général et aux troupes françaises au Tchad en particulier", pouvait-on lire sur certaines de leurs banderoles.

Début février, le groupe armé Union des forces de la résistance (UFR) emmené par le neveu du président Déby, Timan Erdimi, a fait une incursion dans le nord-est du Tchad, depuis la Libye.

A la demande de N'Djamena, la France a procédé à des frappes ciblées contre la colonne de pick-up.

Cette intervention a été très critiquée par les partis d'opposition tchadiens et français, qui y ont vu une "ingérence" de Paris dans les affaires internes tchadiennes.

Devant l'Assemblée nationale française, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait justifié mardi l'intervention, arguant d'une menace de "coup d'Etat" et assurant qu'elle était "conforme au droit international".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 16/02/2019 à 11h02, mis à jour le 16/02/2019 à 11h04