George Weah a entamé le mardi 26 février 2019 une visite de 3 jours en Israël. L’objectif de ce déplacement du président libérien est surtout économique. A ce titre, il inauguré ce déplacement par une rencontre avec les hommes d’affaires israéliens opérant dans les domaines de l’agriculture et regroupés au sein d’une coopérative.
Il a clairement explicité son souhait de faire bénéficier le Liberia de l’expertise israélienne en matière agricole. Il a ainsi vanté les importantes potentialités agricoles du Liberia et incité les opérateurs israéliens à venir y investir. Il a aussi rencontré des opérateurs intervenant dans d’autres secteurs d’activité. Devant un parterre d’entrepreneurs israéliens, il a expliqué que «le Liberia est ouvert aux affaires».
Lire aussi : Israël-Tchad: voici les raisons du déplacement d'Idriss Déby à Jérusalem
Il faut dire que le président libérien ne prêche pas dans le désert, puisque les entreprises israéliennes sont bien implantées au Libéria dans divers secteurs, notamment dans les infrastructures, l’agriculture, les technologies de l’information, la cyber-sécurité, etc.
A travers cette visite, Weah, qui avait promis la relance de l’économie libérienne, en panne depuis plusieurs décennies à cause de la guerre civile et des épidémies, essaye de redynamiser cette coopération.
Seulement, lors des rencontres avec la classe dirigeante israélienne, le président libérien a compris qu’en échange d’une coopération renforcée, Israël aussi souhaite un infléchissement de la position du Liberia par rapport au statut d'Al Qods.
Lire aussi : Pourquoi Israël s’intéresse à l’Afrique?
Ainsi, lors de la rencontre avec le ministre israélien des Affaires étrangères dans la ville sainte des trois religions monothéistes, celui-ci a fait comprendre au président libérien qu’Israël l’attend beaucoup sur le statut de cette ville. En clair, la reconnaissance de la ville comme la capitale d’Israël. Mis dans l’embarras, George Weah a tout simplement répondu que: «C’est toujours une possibilité».
Il faut dire qu’Israël n’a pas encore digéré le vote à l’ONU, en décembre 2017, de la résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël par les Etats-Unis.