Le Cameroun s'achemine vers la mise en place des Conseils régionaux, ce qui marquerait un grand pas dans le cadre de la mise en œuvre du processus de décentralisation dans le pays.
En effet, le gouvernement, à travers le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a présenté deux importants textes dans ce cadre devant l'Assemblée nationale, actuellement réunie en session ordinaire.
Devant les députés de la Commission des lois constitutionnelles, le ministre a défendu les textes portant modification du Code électoral et fixant le nombre, la proportion et le régime des indemnités des conseillers régionaux, ce qui devrait ouvrir la porte, dès cette année, à l'élection des conseillers régionaux.
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Ces textes de loi devraient également être examinés d'ici peu en plénière par la chambre basse du Parlement, avant d'être transmis au Sénat.
D'une part, le projet de loi modifiant et complétant la loi portant Code électoral, éclaire sur les modalités de présentation et de constitution des dossiers de candidature à l’élection des conseillers régionaux.
Il y en a deux types. D’un côté, les délégués des départements seront investis par les partis politiques, tandis que les listes des représentants du commandement traditionnel, quant à elles, seront conduites par un chef traditionnel de premier ou de second degré.
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D'autre part, le projet de loi fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux prévoit une répartition de 70 délégués de département et 20 représentants du commandement traditionnel.
Soit un total de 90 conseillers par région et 900 au total, le Cameroun comptant dix régions.
«Nous avons défendu l’option du gouvernement qui tend à faire que, et cela en nous conformant à la Constitution, que la région, collectivité territoriale décentralisée, soit égale, quelle que soit celle qui est considérée. L’option est prise que tous les conseils régionaux sont égaux. Tant en compétences qu’en effectif des conseillers», précise le ministre de la Décentralisation.