"Il a démissionné hier", a déclaré à l'AFP Adegboyega Awomolo, l'avocat du premier magistrat du pays, Walter Onnoghen, sans donner davantage de précisions.
Le président Muhammadu Buhari, qui avait suspendu Onnoghen moins d'un mois avant l'élection présidentielle de février, a été accusé par ses détracteurs de vouloir éliminer toute éventuelle opposition au sein du sytème judiciaire.
La Cour suprême est l'organe chargé de statuer en dernier ressort en cas de litige électoral.
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Buhari a finalement été réélu pour un second terme à la tête du pays, mais son principal rivan du Parti démocratique populaire (PDP) Atiku Abubakar, a contesté les résultats en justice, dénonçant des tricheries.
La démission d'Onnoghen intervient au lendemain d'un avis rendu par le conseil national de la magistrature, recommendant de le démettre de ses fonctions.
Accusé de corruption et de n'avoir pas déclaré de nombreux comptes bancaires en devises étrangères, le juge avait plaidé non-coupable devant la justice nigériane.
Il a intenté un recours devant la cour d'appel d'Abuja pour tenter d'annuler son procès par le Tribunal du code de conduite mais sa demande a été rejetée à l'unanimité. La prochaine audience est prévue le 25 avril.
Les détracteurs du chef de l'Etat voient dans ces accusations et cette suspension une chasse aux sorcières menée contre les opposants du parti au pouvoir.
Buhari a pour sa part accusé la Cour suprême d'avoir mis fin à plusieurs procédures judiciaires visant de hautes personnalités nigérianes dans des affaires de corruption et de détournement de fonds.