Depuis l'offensive menée par le maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, les initiatives diplomatiques se multiplient. La dernière en date prend la forme d'un coup de fil entre Abdel Fattah Al-Sissi, président égyptien et président en exercice de l'Union africaine, et Angela Merkel, la chancelière allemande.
Au cours de cet entretien, Abdel Fattah Al-Sissi a insisté sur la primordialité d'une Libye unie et stable, et a mis en relief le soutien de l'Egypte aux efforts de lutte contre les groupes terroristes et les milices extrémistes, qui constituent une menace non seulement pour la Libye, mais aussi pour la stabilité et la sécurité de l'ensemble des pays du Moyen-Orient et d'Europe, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du président, Bassam Rady.
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Le président égyptien a également indiqué que l'Egypte suivait de près l'évolution de la situation au Soudan, et que son pays soutenait les choix du peuple soudanais.
Pour sa part, la chancelière Angela Merkel a déclaré que l'Allemagne souhaitait parvenir à une solution politique à la crise libyenne par le biais d'un dialogue entre les parties en présence en Libye, et a souligné la nécessité d'intensifier les efforts visant à mettre fin à la dégradation de la situation dans ce pays.
Cependant, bien que ces propos soient d'un fort relent diplomatique, on sent que les deux interlocuteurs ne parlent pas le même langage. En effet, la lutte contre le terrorisme dont parle Al-Sissi suggère le recours à la force, contrairement à la solution politique que veulent privilégier Merkel et ses alliés occidentaux.
Les propos de Abdel Fattah Al-Sissi sont à placer dans le contexte où l'Egypte reste l'un des soutiens du maréchal Haftar. C'est ce qui explique qu'on retrouve les éléments de langage de l'homme fort de Tobrouk et Benghazi. Dès le début de son offensive, Haftar avait affirmé s'attaquer "aux groupes terroristes et milices extrémistes".
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Il est clair que la guerre en Libye n'arrange aucunement l'Europe, puisqu'en cas d'émigration massive, ce sera aux pays européens de colmater les brèches.
Depuis le début du mois d'avril, l'armée nationale libyenne établie dans l'est du pays, et dirigée par le général Khalifa Haftar, a lancé une offensive visant à s'emparer de Tripoli, capitale du pays et siège du gouvernement d'entente nationale (GNA), soutenu par l'ONU.
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Il est à noter que, en plus de l'Egypte, le général Haftar jouit du soutien de la Russie, du Tchad, de l'Arabie Saoudite et des Emirats-Arabes-Unies.
La Libye peine à accomplir sa transition démocratique, et reste plongée dans l'insécurité et le chaos depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.