Libye: la France juge les accusations de soutien à Haftar "infondées"

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Le 19/04/2019 à 07h16, mis à jour le 19/04/2019 à 08h03

La France a réfuté jeudi les accusations, "complètement infondées", du ministère libyen de l'Intérieur selon lequel Paris soutient le maréchal Khalifa Haftar, dont les forces ont lancé un assaut contre la capitale Tripoli.

"Les déclarations de Tripoli de soutien et couverture diplomatique à Haftar sont complètement infondées", a déclaré un responsable au ministère français des Affaires étrangères.

"L'interlocuteur légitime du Président de la République est le Premier ministre Sarraj avec lequel le président s'est entretenu lundi dernier pour lui réaffirmer ce soutien en ces termes", a ajouté l'Elysée.

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fathi Bach Agha, a accusé jeudi le gouvernement français de soutenir "le criminel Haftar" et ordonné la "suspension de tout lien entre (son) ministère et la partie française dans le cadre des accords sécuritaires bilatéraux".

"Les déclarations de Tripoli de soutien et de couverture diplomatique à Haftar sont complètement infondées", a également répliqué un responsable au ministère français des Affaires étrangères, interrogé par l'AFP.

"Ce sont des déclarations attristantes", a ajouté cette source en soulignant précisément la coopération sécuritaire existant entre Paris et Tripoli pour la formation de la garde présidentielle du Premier ministre.

"Ce n'est pas la France qui bloque (la résolution britannique appelant à un cessez-le-feu à l'ONU), bien au contraire", a-t-elle ajouté.

La Russie, les Etats-Unis et plusieurs pays africains ne soutiennent guère la démarche britannique au Conseil de sécurité pour réclamer un cessez-le-feu et un accès humanitaire inconditionnel aux zones de combats près de Tripoli.

Considérée par des diplomates et des analystes comme l'un des appuis du maréchal Haftar, au même titre que l'Egypte ou les Emirats arabes unis, la France avait déjà démenti avoir soutenu son offensive contre Tripoli, siège du GNA.

Le 8 avril, une source diplomatique française avait assuré que Paris n'avait aucun "plan caché" pour mettre au pouvoir Haftar, auquel elle "ne reconnaîtra aucune légitimité" s'il prend le contrôle de Tripoli par les armes.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 19/04/2019 à 07h16, mis à jour le 19/04/2019 à 08h03