La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a annoncé hier, mercredi 8 mai, que la situation sécuritaire dans le pays était généralement calme.
Le porte-parole de la mission, Soumana Garanke, a declaré que "les patrouilles ont beaucoup contribué au retour de l'ordre. Dans l'ouest de la République centrafricaine, par exemple, 776 patrouilles ont été effectués la semaine dernière, sur les axes parcourant les localités de Gamboula, Dilapoko, Baboua, Lokoti, Bouca et Paoua".
Le porte-parole de la police de la MINUSCA, Leo-Franck Gnapié, a relevé "une baisse globale de la criminalité dans la capitale Bangui comme en province, bien que l'est du pays fasse figure d'exception avec une légère hausse de la criminalité enregistrée par rapport aux semaines précédentes".
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En dépit de la stabilisation générale du pays, la Minusca s'est montrée préoccupée par la recrudescence de violences commises par les éléments armés du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) dans l'ouest du pays, spécialement sur le corridor menant à la frontière avec le Cameroun, en proie à des violences.
A cet effet, la mission onusienne en Centrafrique entend appuyer le ministère centrafricain de la Défense nationale dans le processus du recrutement en cours de 1.023 jeunes candidats appelés à rejoindre les Forces armées centrafricaines (FACA).
Dans une note d'information de la MINUSCA, le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, a fait le point sur ce recrutement, qui a démarré avec des visites médicales qui prendront fin d'ici le 17 mai prochain à Bangui et dans les préfectures.
Selon Vladimir Monteiro, les futures recrues entameront leur formation d'ici début juin.
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Le porte-parole déclare en outre que "ce recrutement entre dans le cadre de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) visant une armée représentative et républicaine, qui permettra de pleinement assurer la protection des civils, une responsabilité souveraine de l'Etat en conformité avec les dispositions de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février dernier".
Le processus du recrutement des jeunes militaires avait connu un blocage à cause de certaines irrégularités ayant amené le gouvernement et la Minusca à annuler le processus en décembre 2018.