Des milliers de manifestants campent devant le QG de l'armée à Khartoum pour demander au Conseil militaire qui a pris les rênes du pays après l'éviction du président Omar el-Béchir il y a exactement un mois le 11 avril, de céder le pouvoir à une administration civile.
Mais les pourparlers entre les dirigeants de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, et le Conseil militaire butent sur des divergences.
"Nous avons reçu un appel du Conseil militaire à reprendre les négociations", a indiqué l'ALC dans un communiqué, disant être prête à y participer mais sans donner de date pour les prochaines rencontres.
Les deux parties divergent sur la composition d'un organe appelé à remplacer le Conseil militaire. L'ALC veut qu'il soit dominé par les civils tandis que l'armée cherche à ce qu'il comprenne une majorité de militaires.
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Les généraux au pouvoir veulent en outre garder la Charia (loi islamique) comme source de la législation.
L'ALC a indiqué dans son communiqué avoir identifié les points de désaccord et proposé de parvenir à les résoudre en l'espace de "72 heures" à partir du début des discussions.