Le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a reçu en audience le mercredi 15 mai 2019, les ambassadeurs de la Chine et de la Russie au Cameroun.
Au cours de ces entretiens, les deux diplomates ont indiqué que leurs pays étaient en faveur du respect de la souveraineté territoriale et de l'intégrité du Cameroun, tout en insistant sur leur non-interférence dans les affaires intérieures du Cameroun par des tiers.
«La situation est un problème interne du Cameroun et nous pensons que les autorités camerounaises et leurs citoyens sont capables de gérer la situation et chercher des solutions à la paix, la sécurité et au développement économique de leur pays. La communauté internationale doit respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale du Cameroun», a notamment déclaré, au sortir de l'audience, Wang Yingwu, l'ambassadeur de Chine, dans des propos rapportés par la presse.
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«La position de la Russie est très claire. Nous pensons que la situation au Cameroun peut être gérée par le président et les autorités camerounaises», affirme de son côté, le diplomate russe, Anatoliy Bashkine.
Du reste, le président Paul Biya devrait participer au premier sommet Russie-Afrique prévu en octobre prochain à Sotchi. Ces audiences se tiennent dans un contexte de lendemain de la tenue, le lundi 13 mai dernier au Conseil de sécurité des Nations Unies, d'un échange de vues en formule «arria», sur la situation humanitaire au Cameroun.
Au cours de cette session, certains membres du Conseil ont évoqué une situation humanitaire «urgente» du pays.
Pour d'autres, cette situation «n’est pas une menace pour la paix et la sécurité internationales» et peut être gérée par les autorités camerounaises. Par ailleurs, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, effectue actuellement une série de consultations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour inciter au dialogue.
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Au sujet de cette consultation libre, le gouvernement camerounais, à travers un communiqué, a indiqué que les résultats éventuels qui en découleraient n'engageraient en rien le Conseil, tout en fustigeant le fait que les pays qui font désormais de la situation humanitaire au Cameroun l'une des priorités de leurs agendas, renoncent notamment à s'attaquer aux causes des difficultés du pays, dont le financement des bandes armées.