Cameroun: vendredi 21 juin, journée de deuil national

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Le 19/06/2019 à 09h41, mis à jour le 19/06/2019 à 10h20

Selon un décret signé lundi par le président de la République, les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national et dans les postes diplomatiques et consulaires du pays à l’étranger, le 21 juin prochain.

Le Cameroun honore ses soldats tombés sur le champ de bataille. Selon un décret signé lundi dernier par le président de la République, Paul Biya, une journée de deuil national a été décrétée pour le vendredi 21 juin 2019, en mémoire aux 17 militaires morts en mission commandée dans une attaque du groupe terroriste Boko Haram contre le poste avancé de Darak, département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin dernier.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, plus de 300 combattants de Boko Haram lourdement armés avaient pris d'assaut la localité. L'armée camerounaise, déployée dans le cadre du secteur n°1 de la Force multinationale mixte (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad a riposté, tuant 64 terroristes et en capturant 8.

Mais le bilan est également lourd côté camerounais, avec ces 17 morts. Un premier bilan faisait état de 16 militaires tués. L’un des 8 soldats blessés lors de cette attaque est décédé par la suite, portant le bilan à la hausse. 

A l'occasion de cette journée de deuil national, les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national et dans les postes diplomatiques et consulaires du Cameroun à l’étranger.

Par ailleurs, les victimes se sont vues attribuer la médaille de la vaillance, à titre posthume.

«Ces militaires ont courageusement et héroïquement sacrifié leur vie pour la patrie. Tombés sur le champ d’honneur dans la nuit du 9 au 10 juin 2019 à Darak, ils ont, par leur bravoure, leur combativité et leur courage, rempli avec honneur et fidélité leur noble mission de soldat pour préserver l’intégrité territoriale du Cameroun. Ils méritent d’être cités en exemple pour les générations futures», indique le chef de l’Etat dans un second décret.

Après une certaine accalmie et un affaiblissement de la secte Boko Haram grâce aux efforts ces derniers mois de la Force multinationale mixte, entre autres, le groupe terroriste démontre depuis quelque temps, à travers un regain d'incursion, qu'il n'est pas encore totalement vaincu.

Des attaques ont été enregistrées les semaines écoulées contre les forces de défense et les populations dans les départements du Mayo-Sava et du Diamaré également.

D'où la visite effectuée fin mai 2019 par le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, auprès des troupes dans la partie septentrionale du pays pour un renforcement du dispositif opérationnel de lutte contre le groupe terroriste et une remobilisation des soldats.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 19/06/2019 à 09h41, mis à jour le 19/06/2019 à 10h20