Après plus de sept mois de manifestations, dont certaines marquées par une répression meurtrière, l'accord a été signé de manière solennelle le 17 août.
Le texte rassemble à la fois des engagements politiques pris le 17 juillet et un compromis trouvé le 4 août sur l'organisation constitutionnelle.
La composition du Conseil souverain devait être révélée dimanche. Il s'agit d'une autorité de transition de 11 membres, dont six civils et cinq militaires qui doit prendre la place des généraux, aux commandes depuis la destitution de Béchir en avril.
Cette instance aura la lourde tâche de gérer une période de transition de 39 mois ainsi que de superviser la mise en place et le travail d'un gouvernement de transition.
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Le Premier ministre déjà choisi par la contestation, l'économiste Abdallah Hamdok, doit être confirmé mardi par le conseil souverain. Les noms des ministres --pas plus de 20-- seront eux connus le 28 août.
Les nouvelles autorités soudanaises se donnent pour tâche prioritaire de rétablir la paix dans un pays déchiré par de nombreux conflits ayant fait des centaines de milliers de morts, du Darfour (ouest) au Kordofan-Sud en passant par le Nil-Bleu (sud).
L'autre dossier important qui attend les nouveaux gouvernants est le redressement d'une économie en perdition depuis plusieurs années.
Des élections auront lieu à l'issue de la période de transition.
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Le Conseil souverain, à majorité civile, sera d'abord dirigé pendant 21 mois par un général, puis par un civil pendant les 18 mois restants.
Le chef du gouvernement désignera ensuite les ministres parmi les candidats présentés par l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation) à l'exception des ministres de l'Intérieur et de la Défense, qui seront désignés par les militaires.
La première réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement est programmée le 1er septembre.
Une assemblée de 300 membres maximum, dont 40% de femmes, doit également être constituée dans les trois mois suivant la signature de l'accord. Au total, 67% des sièges doivent aller à l'ALC, et le reste à d'autres partis, à condition qu'ils ne soient liés en rien à l'ancien président Béchir.
Les militaires ainsi que les Forces de soutien rapide (RSF), puissante organisation paramilitaire accusée d'avoir réprimé dans le sang une manifestation le 3 juin, sont placés sous le commandement du chef de l'armée.
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L'agence de renseignement, sous son nouveau nom de "Services de renseignements généraux", sera placée sous la houlette du gouvernement et du Conseil souverain.
Les RSF, accusées également d'exactions au Darfour, tout comme les services de renseignement (le NISS), ont joué un rôle essentiel dans la mainmise pendant 30 ans d'Omar el-Béchir sur le Soudan.
L'accord, salué par la communauté internationale, proclame une série de droits et libertés pour les citoyens, qui devront à l'avenir être protégés de toute arrestation arbitraire.
La liberté de religion et la liberté d'expression doivent être garanties, selon ce texte.
Chaque citoyen aura le droit d'accéder à l'information et de la diffuser. L'accès à internet devient ainsi un droit, à condition de ne pas menacer l'ordre public ou la sécurité.
Le droit de manifester, de se syndiquer, de rejoindre ou de créer un parti politique doit également être garanti à l'avenir au Soudan.