Grande figure de l’opposition islamiste sous les présidents Habib Bourguiba puis Zine El Abidine Ben Ali, cet homme de 78 ans a accédé à la présidence de l’Assemblée après un accord avec le parti libéral Qalb Tounes de l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources au sein de ces partis.
Karoui, vaincu au second tour de la présidentielle du 13 octobre, avait pourtant tenté de se poser en rempart contre l’islamisme durant la campagne électorale. Son parti avait exclu avec véhémence jusqu‘à la dernière minute tout accord avec la première force du Parlement.
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Ennahdha avait quant à lui réussi à s’imposer en tête en se présentant comme le fer de lance des idéaux de la révolution de 2011, en promettant de rompre avec le passé, notamment incarné selon le parti par Karoui.
Mais avec seulement un quart des sièges dans un Parlement morcellé, Ennahdha doit faire d’importantes concessions pour arriver à ses fins.
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Cette élection intervient en effet à quelques jours du dernier délai avant lequel Ennahdha doit annoncer à qui le parti confie la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de convaincre la majorité des députés.