Une délégation composée du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, et de la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a été reçue en audience par le chef de l’Etat, Paul Biya, au palais de l’Unité mercredi 27 novembre 2019.
Les trois hauts responsables de ces organisations internationales effectuent au Cameroun, une mission conjointe, notamment pour s'enquérir de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et trouver des solutions à la crise anglophone qui sévit dans le pays depuis trois ans.
L'audience avec le président avait également pour objectif de s'informer sur «la mise en œuvre des recommandations du "grand dialogue national" organisé du 30 septembre au 4 octobre 2019», indique la présidence de la République sur son site Internet. Les trois organisations ont ainsi marqué leur disponibilité à la recherche de solutions pour la paix.
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«Ce qui est important, c’est la paix, la sécurité. Nous sommes déterminés au niveau des trois organisations que nous représentons à soutenir le processus de paix et nous encourageons tous les acteurs à privilégier la paix», a indiqué Patricia Scotland.
Par ailleurs, la délégation s'est entretenue avec des leaders de partis politiques et de la société civile. Notamment avec Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Cabral Libii du Parti camerounais pour la réconciliation, arrivés respectivement en deuxième et en troisième position lors de l'élection présidentielle d'octobre 2018.
Des leaders du Social Democratic Front (SDF) ont également eu des entretiens avec le trio, qui a notamment émis le vœu que le double scrutin municipal et législatif du 9 février 2020 se déroule dans la paix.
«L'objet de cette rencontre au sommet, dense d'environ une heure, a porté sur la contribution du MRC à la recherche des solutions pour la résolution des crises multiformes qui minent négativement l'essor du Cameroun» a notamment indiqué le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack. Cette rencontre intervient dans un contexte où le MRC a décidé de ne pas participer au scrutin du 9 février 2020. Ce, en invoquant, entre autres, la persistance de la crise dans les régions anglophones.