Cotonou accuse l'ambassadeur de la mission de l'Union européenne au Bénin d'activités subversives, notamment un soutien à l'opposition, dans un contexte de crise politique qui é été à l'origine d'au moins 7 morts et d'un bref exil de l'ancien président Thomas Boni Yayi.
A part la République démocratique du Congo ou le Rwanda, ils sont bien rares les pays du continent qui en sont arrivés à expulser des diplomates de nationalité européenne. C'est une grande première pour le Bénin.
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Mais, actuellement, c'est plutôt l'Union européenne qui joue la carte de l'apaisement en essayer de désamorcer cette crise. Selon Radio France internationale, "du côté européen, on souligne d’ de manière très officielle que les relations entre le Bénin et l’UE sont bonnes. Mais pour l’heure on est clairement dans une période de flottement diplomatique car l’UE estime imméritée cette «mesure extrême»".
Pour le moment, Cotonou est restée sourde à la demande de clarifications envoyée par Bruxelles. C'est pourquoi, Paris, Berlin et Bruxelles (gouvernement belge) ont décidé de reformuler une nouvelle demande dans ce sens, toujours selon la RFI.
L'Union européenne a choisi de ne se lancer dans une surenchère, une attitude qui tranche avec celle adoptée il y a un an quand Kinshasa avait expulsé son représentant. L'UE avait non seulement condamné la mesure, mais l'avait qualifiée de "contre-productive et totalement injustifiée".