En visite à Alger, ce dimanche 26 janvier, l'homme fort d'Ankara a affirmé qu'il est "impossible de parvenir à un résultat dans le dossier libyen avec des solutions militaires". Des propos qui contrastent avec sa récente déclaration contre le maréchal Khalifa Haftar à qui il promettait une "sévère punition", après l'échec des négociation de Moscou, le 13 janvier.
Selon ses propos tenus hier, s'il est allé à Alger, c'est pour s'assurer que son homologue Abdelmadjid Tebboune oeuvre dans le sens d'un dialogue politique et non pour rechercher un soutien militaire qu'il sait impossible. A la sortie de son entretien avec le président algérien, Erdogan a déclaré que les discussions "ont permis de focaliser sur les démarches communes à entreprendre dans ce sens". "Le dialogue et l'entente demeurent les facteurs essentiels à une stabilité durable", a-t-il ajouté.
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Cependant, au-delà de ce langage diplomatique, la question se pose de savoir s'il y a de la sincérité dans la démarche du président turc. En effet, Alger a exprimé à plusieurs reprises sa désaprobation face à l'implication turque dans le conflit Libyen, notamment l'envoi de troupes pour soutenir Fayez El Serraj.
Pour l'heure, Erdogan a déjà envoyé 2000 mercenaires syriens qui ont signé un contrat avec le gouvernement d'entente national lequel leur verse la rondelette somme de 2000 dollars par mois. La Turquie leur a églement promis l'octroi de la nationalité, selon le quotidien anglais The Guardian.
Outre ces mercenaires, le président turc a annoncé le 16 janvier denier, le début de l'envoi des troupes régulières de son pays vers la Libye. Autant d'actes posés qui ne vont pas dans le sens d'un règlement politique et pacifique du conflit.
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Il convient également de rappeler qu'actuellement, près d'une dizaine de pays sont impliqués dans le conflit libyen, notamment les Emirats arabes unies, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, qui soutiennent le maréchal Khalifa Haftar par divers moyens militaires, notamment des drones, des experts et des ressources financières indispensables à toute guerre.
La France aussi est pointée du doigt à cause de la présence de ses experts militaires auprès de l'homme fort de l'est Libyen. Alors que plusieurs combattants djandjaouis tchadiens se battraient au côté des troupes de Haftar. Enfin, la Grèce et la Russie ne cachent pas leur proximité avec les troupes de Benghazi.
Pour sa part, le gouvernement d'entente nationale reconnu par l'ONU compte surtout militairement sur la Turquie.
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Malgré deux sommets à Moscou et à Berlin, les 13 et 20 janvier courant, les perspectives d'une solution politique semblent s'éloigner. Car, si les protagonistes avaient accepter un cessez-le-feu en vigueur à partir du 12 janvier, les troupes fidèles à Khalifa Haftar ont décidé de le remettre en cause depuis ce weekend.