Chef d‘état-major adjoint chargé du renseignement militaire, Delphin Kahimbi, 50 ans, est mort le 28 février chez lui à Kinshasa. Il est décédé d’une “crise cardiaque”, selon les déclarations de sa femme à la presse.
“Le président de la République a informé les membres du conseil des ministres qu’il avait décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco (Mission des Nations unies au Congo)”, lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres diffusé samedi.
“Cependant, d’après les éléments en sa possession, il s’avère qu’il s’agit d’une pendaison”, ajoute le compte-rendu du conseil qui s’est tenu vendredi.
Le président souhaite “que toutes ces enquêtes se terminent rapidement afin de soulager la famille éplorée”.
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Nommé à l‘époque de l’ancien président Joseph Kabila, Kahimbi était l’un des douze officiels congolais toujours sous sanctions européennes pour atteintes aux droits de l’homme dans les dernières années de l’ancien régime (2015-2018).
Dans la semaine ayant précédé sa mort, il avait été suspendu de ses fonctions et entendu par le Conseil national de sécurité (CNS), selon des sources concordantes.
Resté en place après l’investiture du nouveau président en janvier 2019, il était accusé d’avoir mis en place “un système d‘écoute des autorités”, a déclaré une source militaire à l’AFP.
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Juste avant sa mort, les États-Unis – soutien affiché du nouveau président Tshisekedi – avaient publiquement salué sa destitution.
Ancienne figure de l’opposition, Tshisekedi gouverne la RDC en coalition avec son prédécesseur Kabila, dont les partisans sont majoritaires au Parlement et les autres institutions du pays.
Plusieurs personnalités très influentes à l‘époque du président Kabila ont cependant été mises à l‘écart.