La mesure du confinement décrétée pour les habitants, à cause de la propagation du Covid-19, est très difficile à mettre en œuvre sur le continent, où une grande partie des habitants de l'ensemble des pays d'Afrique doivent survivre par des activités informelles, ou en ayant recours à la débrouillardise et au système D.
Dans de nombreux pays, les habitants ont du mal à respecter les horaires décidés pour les couvre-feux, ou les mesures prises pour le confinement.
Les forces de l’ordre ont pour mission de faire respecter ces nouvelles lois. Mais de Dakar, au Sénégal, jusqu'aux terres australes du Cap, en Afrique du Sud, en passant par Nairobi, au Kenya, les méthodes employées par les services de police pour appliquer ces mesures sont dénoncées, à cause de la brutalité dont ils font preuve.
La violence inouïe dont font preuve les forces de l’ordre sur les habitants indigne ceux-ci, alors même qu'ils ne sont qu'à la recherche du minimum vital pour survivre.
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Vendredi dernier, dans la cité portuaire de Mombasa, au sud du Kenya, des agents de police ont fait usage de gaz lacrymogènes et n'ont pas hésité à frapper à coups de bâton des dizaines d’habitants de la ville, qui s'étaient rassemblés pour prendre un ferry, reliant le port de Mombasa à un autre port, également situé sur une côte de l'océan Indien, au sud du pays.
Des scènes similaires se déroulent quotidiennement dans les arrêts des moyens de transports collectifs, dans la capitale, Nairobi, où un enfant âgé de 13 ans a reçu une balle perdue, sur le balcon de sa maison, tirée par des policiers en charge de faire respecter le couvre-feu.
Ces brutalités et crimes commis par des policiers sont d'une violence telle que le président kényan, Uhuru Kenyatta, a été obligé de présenter ses excuses pour ces actes commis par les forces de police dans leur application des mesures prises pour le couvre-feu.
«Je veux présenter mes excuses à tous les Kényans pour peut-être certains excès qui ont été commis» a déclaré le président kényan, lors d’un échange en visioconférence avec deux citoyens kényans, qui se sont rétablis après avoir été contaminés par le coronavirus.
