Inhabitués à l’état d’urgence et au couvre-feu, les Sénégalais qui ne prenaient pas les nouvelles mesures de restriction des libertés adoptées par le président de la république pour lutter contre la propagation du Covid-19, l’ont appris à leur dépens. Dès 20h, des centaines de policiers étaient éparpillés un peu partout pour s’assurer que les Sénégalais n’étaient plus dehors.
Seulement certains vaquaient encore à leurs occupations à l'heure fatidique. Conséquence: dans une extrême violence, la police a usé de la matraque, à l’image de ce jeune homme qu'une dizaine d'agents de police a frappé jusqu'au sang. Le malheureux a dû se sauver à vive allure pour échapper aux coups.
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Une scène semblable s’est également produite au rond-point Liberté 6, un quartier de Dakar, où un taximan a préféré quitter son véhicule et fuir, poursuivi par des policiers armés de leurs matraques.
Ces actes manifestes de bavures policière sont loin d’être des cas isolés, si on sait que plusieurs vidéos montrant des scènes similaires, circulent depuis la nuit du mardi au mercredi. Assez pour que les défenseurs des droits humains, haussent le ton pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’abus grave.
Hier, mercredi 26 mars, la police a diffusé un communiqué reconnaissant qu'il a été "noté dans les rangs de la police des interventions excessives dans la nuit du 24 au 25 mars 2020, qui ont d'ailleurs été punies avec toute la rigueur qui s'impose".