Les autorités “n’ont pas mis en place les mesures nécessaires à la protection des professions de santé dans le pays”, a dénoncé l’Association des médecins du Zimbabwe pour les droits humains (ZADHR) dans sa requête.
Entre autres faillites du gouvernement, la ZAHDR cite “l’absence de contrôle et de dépistage des personnels (de santé) utilisant les transports publics” qui “fait courir le risque à ses membres de contracter la maladie”.
Ce collectif de médecins affirme également que plus de 1.500 médecins travaillent dans les hôpitaux du pays “sans protection adéquate” contre le Covid-19, citant le manque de masques et de tenues de protection, ainsi que de respirateurs ou même d’oxygène pour les patients.
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Sollicité par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas répondu immédiatement. Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a ordonné à ses 16 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu’au 19 avril pour empêcher la propagation de la pandémie dans son pays.
Dix cas de contamination, dont un mortel, par le Covid-19 ont été recensés officiellement dans le pays, selon le dernier bilan des autorités.
Médecins et infirmières avaient déjà menacé le mois dernier de cesser le travail pour dénoncer la situation dramatique du secteur de la santé publique, laminé comme les autres services publics par deux décennies d’une crise économique catastrophique.
Le Zimbabwe souffre de pénuries de produits de première nécessité, dont les médicaments, et la moitié de sa population est, selon l’ONU, menacée par la famine.