Afin de circonscrire rapidement la pandémie, le gouvernement Kenya a décidé de passer à la vitesse supérieure en matière de tests réalisés. La machine pour effectuer de tels tests était déjà disponible, mais pour l’utiliser dans le diagnostic du nouveau coronavirus, il fallait à la fois un produit chimique adapté et un programme informatique dédié.
Justement, le Kenya vient d’acquérir un réactif et un logiciel spécifiques permettant d’isoler de lire la molécule d’acide ribonucléique (ARN) afin de réaliser une campagne à très grande échelle.
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Dans un premier temps, les tests concerneront les personnes les plus exposées, notamment le personnel soignant qui est sur la ligne de front. Il s’agira également pour le Kenyan medical research institute (Kemri), qui est au cœur du dispositif, de contribuer activement à la recherche sur le Covid-19.
Avant l’arrivée du matériel adapté, seuls 300 tests étaient réalisé tous les jours, contre 1500 aujourd’hui, selon Matilu Mwau, le directeur adjoint du Kemri.
D’ici le mois de juin prochain, le pays espère réaliser 250.000 tests, grâce à une série de machines actuellement disponibles et déjà configurées pour des tests sécurisés et rapides de Covid-19.
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Le Kenya est l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne capable d’effectuer autant de tests quotidiennement. Le Sénégal est également équipé grâce à l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) du professeur Souleymane Mboup, éminent virologue qui a découvert le VIH2.
Cependant, pour le moment, l’ensemble des tests est confié à l’institut Pasteur de Dakar qui en réalise jusqu’à 400 quotidiennement.