"Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération de la Guinée équatoriale a l'honneur de demander au bureau régional de l'OMS pour l'Afrique de mettre un terme aux fonctions du Dr Triphonie Nkurunziza (..) et de veiller immédiatement à son départ de Malabo", lit-on dans un procès-verbal du ministère daté du 26 mai que l'AFP a pu consulter mardi.
Vendredi, devant le Sénat, le Premier ministre équato-guinéen Pascual Obama Asué a accusé la représentante d'avoir "falsifié les données de personnes contaminées" par le Covid-19. "Nous n'avons pas de problème avec l'OMS, nous avons un problème avec la représentante de l'OMS à Malabo" a-t-il ajouté au cours d'une session retransmise par la télévision d'Etat.
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"Le gouvernement a demandé qu'elle parte, nous avons reçu un procès-verbal dans ce sens, elle est accusée d'avoir falsifié les données de Covid-19", a confirmé mardi à l'AFP un responsable du bureau des Nations unies à Malabo, sous couvert de l'anonymat, tout en refusant de commenter cette accusation.
Selon cette source, Mme Nkurunziza n'a pas encore quitté Malabo parce qu'il n'y a pour l'heure aucun vol le lui permettant.Dans ce petit pays pétrolier dirigé d'une main de fer par le président Teodoro Obiang Nguema depuis quarante ans, le gouvernement affirme qu'il y a 1.306 cas connus de coronavirus et 12 morts début juin, pour 1,3 million d'habitants.
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Mais les autorités ont cessé de mettre ce bilan à jour quotidiennement depuis le 28 avril, l'actualisant seulement de temps à autre. Les chiffres avancés par l'OMS, une agence de l'ONU, ont, parfois, dépassé ceux de Malabo depuis le début de l'épidémie, même s'ils sont redevenus identiques à ce jour.
"Si l'OMS arrête de donner les chiffres du Covid-19, il sera difficile d'avoir les vraies données sur l'évolution de la pandémie en Guinée équatoriale", a commenté dans un tweet le site d'informations Radio Macuto, basé en Espagne et proche de l'opposition.