“Devant Dieu le tout-Puissant, devant le peuple burundais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, je jure fidélité à la Charte de l’Unité nationale, à la Constitution de la République du Burundi, et à la loi…”, a déclaré le chef de l’État en prêtant serment dans le stade Ingoma de Gitega, la capitale administrative du pays.
Avant d‘être investi sur le podium installé au milieu du stade, Ndayishimiye, 52 ans, a été béni par les évêques catholiques et anglicans présents, ainsi que par des représentants évangéliques et musulmans.
L’archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana, l’a appelé à ramener “la paix entre les Burundais”.
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Les membres des corps diplomatiques, de l’armée, de la police, de la justice, du Parlement et du gouvernement occupaient la tribune officielle, alors que sur le pourtour du stade le public était assis en fonction de sa province d’origine. Les forces de l’ordre étaient sur le qui-vive à l’extérieur.
Cette cérémonie s’est tenue dans un contexte particulier en raison de la situation sanitaire liée à l‘épidémie de Covid-19.
Les autorités avaient demandé au public de se présenter assez tôt pour se plier aux mesures sanitaires mises en place, comme le lavage des mains et la prise de température.
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Mais la distance de sécurité, fixée à 70 cm entre les personnes, était loin d‘être respectée. Et à part quelques officiels, quasiment personne ne portait de masque. Ndayishimiye lui-même avait le visage découvert.
Élu à la présidentielle du 20 mai, Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août, à la fin du mandat de Pierre Nkurunziza. Mais le régime a choisi d’accélérer la transition après la mort inattendue de ce dernier.
Les Burundais se demandent aujourd’hui si l’ex-président, qui selon une source médicale contactée par l’AFP était en “détresse respiratoire” au moment de sa mort, n’a pas lui-même succombé à la maladie Covid-19.