“Nous travaillons en coopération avec les autorités portugaises (…) et si le besoin apparaît à un moment d’en arriver à ce point, nous verrons comment procéder”, a déclaré Helder Pitta Gros en réponse à des questions de la presse en marge d’une réunion à Luanda.
“Ce sont des questions de procédure, comme vous pouvez l’imaginer je ne peux en dire plus sur le processus en cours, nous y travaillons”, a-t-il ajouté.
Fille de l’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos, Isabel dos Santos, 47 ans, est soupçonnée par la justice et les autorités angolaises d’importants détournements de fonds publics, récemment évalués à 5 milliards de dollars.
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La milliardaire a catégoriquement nié ces allégations, dénonçant une cabale “politique”.
En décembre, un juge civil de Luanda a ordonné le gel des comptes bancaires et des actifs d’Isabel dos Santos et de son époux d’origine congolaise, Sindika Dokolo, dans une pléiade de sociétés angolaises.
Un mois plus tard, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a publié une enquête, les “Luanda Leaks”, qui l’accuse sur la foi de documents piratés d’avoir “siphonné les caisses du pays”.
Dans la foulée, la justice portugaise a à son tour gelé les comptes et des actifs de Mme dos Santos au Portugal, où elle a investi dans la banque et la téléphonie.
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Dans un entretien accordé début juin à l’AFP, l’un de ses avocats, le Britannique Dan Morrison, a jugé la procédure qui la vise “injuste”, “inexacte” et fondée sur des “faux”.
“Les affirmations de l’Etat angolais ne sont soutenues par aucun document”, a-t-il estimé, “ils fabriquent de fausses preuves pour remplir le dossier”.
Sollicité par l’AFP jeudi, l’entourage de Mme dos Santos n’a pas immédiatement répondu.
Depuis qu’il a succédé à Jose Eduardo dos Santos à la tête de l’Angola en septembre 2017, le président Joao Lourenço a limogé tous les proches de son prédécesseur au nom de la lutte contre la corruption.