Dans un communiqué, le ministre soudanais de l'Irrigation et de l'Eau, Yasser Abbas, a fait état d'une lettre reçue de son homologue éthiopien dans laquelle ce dernier stipule que "l'accord en discussion doit se limiter au remplissage du barrage et tout accord concernant sa gestion doit être lié à la question du partage eaux du Nil Bleu".
L’Égypte et le Soudan invoquent "un droit historique" sur le fleuve garanti par des traités conclus en 1929 et 1959. Mais l’Éthiopie s'appuie sur un traité signé en 2010 par six pays riverains et boycotté par l’Égypte et le Soudan autorisant des projets d'irrigation et de barrages sur le fleuve.
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"Il s'agit d'un développement important et d'un changement de la position éthiopienne. Cette nouvelle position éthiopienne menace les négociations sous l'égide de l'Union africaine et le Soudan ne participera pas à des négociations qui incluent le sujet du partage de l'eau du Nil Bleu", souligne le ministre.
"Le Soudan n'acceptera pas que la vie de 20 millions de citoyens riverains du Nil Bleu soit liée à un accord sur le partage de l'eau de ce fleuve", martèle le ministre qui indique avoir informé le ministre sud-africain des Affaires étrangères, qui préside ces négociations, "de la nouvelle position éthiopienne".
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Le Grand barrage de la Renaissance (GERD), construit par l'Ethiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est source de fortes tensions entre les trois pays depuis près d'une décennie.
Craignant pour leur approvisionnement en eau, l'Egypte et le Soudan, en aval, veulent un accord global sur le barrage, notamment sur la manière dont il est géré, mais l’Ethiopie estime que le GERD est essentiel à son développement et y est réticente.