Visiblement, l'Egypte et le Soudan sont disposés à reprendre les négociations, moins d'une semaine après en avoir claqué la porte. En effet, c'est ce qui ressort de la déclaration faite hier par les autorités soudanaises.
Les discussions entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan sur la gestion controversée du barrage sont suspendues depuis le 4 août.
Furieux contre un projet d'accord présenté par l'Ethiopie, l'Egypte lui reproche de ne pas aborder la question de la gestion du barrage et le Soudan accuse l'Ethiopie de lier la gestion du barrage à une renégociation du partage des eaux du Nil Bleu, ce qu'il refuse.
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"Une réunion au niveau des ministres des trois pays a eu lieu lundi au cours de laquelle le Soudan a demandé de reporter d'une semaine la prochaine rencontre pour des consultations internes", a indiqué le ministère soudanais.
L'Afrique du Sud, qui assure la présidence de l'Union africaine (UA), avait exhorté les pays en litige à "rester impliqués" dans les négociations, menacées de suspension par l'Egypte et le Soudan.
Appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique, le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) que l'Ethiopie construit sur le Nil Bleu --qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil-- est une source de fortes tensions entre Addis Abeba et Le Caire depuis 2011.
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